2002

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23 décembre 2002

L'éditeur Buchet-Chastel propose Le Cahier Dessiné, une revue sur le dessin dirigé par Frédéric Pajak (j'ai parlé de lui le 22 avril 2001). Le premier numéro est sorti il y a un mois, ce sera biannuel. C'est un peu cher mais très beau et très très intéressant. Pajak y a bien sûr beaucoup de place et signe beaucoup d'articles et d'interviews. On y parle de Chaval, Sempé (que j'apprécie de plus en plus), Gustave Doré, la grotte Chauvet,... Pajak édite par ailleurs des gros volumes spéciaux de Copi, Gébé, Muzo,... ce type vient du ciel !
En parlant de revue, la troisiéme formule de Lapin de l'Association (n°33, un peu cher aussi) renoue avec les fastes de la première formule, et me replonge dans certain délice procuré à la lecture du n°5, en 1992, avec ce gros récit extraordinaire de Menu qui m'avait estomaqué et renoué avec la bande dessinée : "Le colloque de Cerisy". J'avais été surpris en outre de sson aspect "revue littéraire" un peu ascétique.
Tout ça est en vente dans les bonnes librairies, comme on dit, parce que dans les mauvaises il n'y a que de la merde.

Les adieux déchirants des couples - de tous âges - sur les quais des gares ferroviaires. Les couples les plus jeunes sont les plus démonstratifs, les plus âgés les plus touchants.

A une séance de dédicaces à Lyon, Nicolas de la librairie Expérience, en me ragardant dessiner des grands personnages avec des grands nez, me dit que je fais "des De Gaulle".

11 décembre 2002

Demain se tiendra le vernissage de l'exposition « Une trop bruyante solitude » en avant-première à Lyon, à partir de 19 h, à l'Ovale/203, 9 rue du Garret, 69001 LYON. Une centaine de planches et de photographies y seront présentées, ainsi qu'une installation, un film vidéo et une création sonore, prolongements de l'album. Voici les horaires d'ouverture :
Vendredi 13 de 14 à 20h
Samedi 14 de 14 à 15h30
Dimanche 15 de 14 à 18h
Mercredi 18 de 14 à 18h
Vendredi 20 à partir de 14h

5 décembre 2002

Je prends des notes en ce moment pour un prochain récit éventuel. Mais cela se fait par superpositions d’éléments, de strates, et non pas d’une manière raisonnée et narrative avec un début et une fin d’histoire. Ça, j’en suis bien incapable. Il y a aussi beaucoup d’improvisations, pas dans le sens où je me laisse aller à faire n’importe quoi, mais dans le sens d’une progression intuitive du récit. Et puis j’aime bien réutiliser des bouts d’histoires vieilles de quelques années que je n’ai pas fini, ou que j’ai raté… comme si je refusais le gaspillage. Ou comme si je voulais bonifier la chose avec quelque chose déjà digéré.

« Une trop bruyante solitude » invité par la RATP dans le métro de Paris : une grande vitrine présente une installation mettant en scène le futur album. Ca se passe à la station Madeleine, dans le couloir de jonction ligne 14/ligne 8 (je crois), jusqu’au 31 janvier 2003. D’autres vitrines sont occupées par Cornélius, Les Requins Marteaux et Sémic (se renseigner dans les stations de la ligne 14).

17 novembre 2002

Une affiche est prévue pour la sortie d’ « Une trop bruyante solitude » et les expositions qui l’accompagneront. Par ailleurs, voici le calendrier des festivités en l’état actuel :

Jeudi 12 décembre 2002 : Création de l’exposition à l'Ovale 203, 9 rue du Garet, 69001 LYON.
Vendredi 13 décembre 2002 : Rencontre à la librairie « A plus d’un titre », rue de la Platière, 69002 LYON, de 12 à 14h.
Dédicaces à la librairie « Expérience », place Antonin Poncet, 69002 LYON, de 16 à 20h.
Du 23 au 26 janvier 2003 : Exposition lors du festival International de la Bande Dessinée au Centre National de la Bande Dessinée à Angoulême.
Début mars 2003 : Exposition lors du festival de la Bande Dessinée de Bourg-lès-Valence (26).
Mi-avril 2003 : Exposition lors du salon du livre de Bordeaux.


Je travaille actuellement sur des grands formats en couleurs dans la continuation du travail pour « Une trop bruyante solitude », après un petit moment de vide. C’est curieux comme l’on se sent dépossédé lorsqu’un travail d’un an et demi s’achève, comme si une partie de votre vie tournait autour d’un centre qui s’est déplacé et qu’on a du mal à remplacer…

J’ai sans doute fait ma dernière randonnée en montagne le week-end dernier (l’hiver étant une saison délicate pour cela) en Savoie. J’essaie d’en faire régulièrement, quand cela est possible.
Si on me demandait quel était l'éditeur dont je suis le travail le plus assidument, je répondrais : l'Institut Géographique National. La lecture des cartes de randonnée IGN est pour moi aussi prenante que la lecture d’un bon roman. Rien de mieux pour ouvrir l’imagination. Un de mes projets est de traverser la France à pieds du nord au sud.

7 novembre 2002

J'aterris. Le travail sur l'album « Une trop bruyante solitude » proprement dit est fini. Voici une pré-visualisation de la couverture. Et voici ici un aperçu de l'illustration entière. Vous pouvez voir sur le site des éditions 6 Pieds sous terre le dossier de l'album.

Du coup je fais le ménage chez moi. Et je fais de mon mieux pour préparer l'encadrement des planches originales, afin d'aider Lionel et Valérie qui ont travaillé comme des fous sur l'exposition à venir.

15 octobre 2002

Je serai à Antony vendredi 18 octobre de 18 à 20h. A 19h il y aura un débat avec Fabrice Neaud (qui doit par ailleurs sortir le volume 4 de son « Journal » en décembre), Jean-Claude Denis et Pétillon.

Le dessin au trait pour la couverture est terminé. J'ai achevé 5 planches de plus. Bref, le bouclage de l'album d' « Une trop bruyante solitude » approche. Mais je ne suis pas au bout de mes peines. Je pense que ce site en souffrira jusqu'au mois prochain, il n'y aura pas beaucoup de mise à jour tant que ce ne sera pas terminé.

1er octobre 2002

6 Planches de l’album « Le Journal d’un Loser » vont être exposées à la Bibliothèque Municipale d’Antony (20, rue Maurice Labrousse, 92160 ANTONY) du 4 au 19 octobre 2002. Les autres exposants sont Fabrice Neaud et Frédéric Poincelet.

L’exposition/installation autour d’ « Une Trop Bruyante Solitude » à Angoulême en janvier 2003 se déroulera au Centre National de la Bande Dessinée.

La couverture de l’album est en cours de réalisation. Je travaille au trait d’après plusieurs photographies de Valérie Berge. Le format est relativement grand : 30/75 cm. Valérie reproduira l’original par un procédé ancien, la gomme bichromatée (voici deux liens pour en savoir plus sur ce procédé : 12). Le tirage final qui en résultera sera sans doute retravaillé à la peinture. C’est un peu compliqué, n’est-ce pas ?

Lionel Tran a écrit un texte de présentation pour « Le Journal d’un Loser » pour le site de Radio France.

15 septembre 2002

J'ai remis à Lionel Tran de passage à Paris 54 planches achevées d' « Une trop bruyante solitude ». Elles devraient parvenir à l'éditeur à la fin de la semaine. Il me reste 10 pages à réaliser, dont 6 sont en cours. Et la couverture.

10 septembre 2002

Un marque-page pour l’album « Une trop bruyante solitude » est en cours d’impression. Vous pouvez le voir ici.

Les peurs s’estompent vite quand le soleil brille. C’est ce que je me suis dit ce week-end, après une nuit passée en couple dans une vieille maison familiale isolée au-dessus du lac d’Aiguebelette. En pleine nuit nous avons été réveillés par des bruits de pas au-dessus de nos têtes ! Bien sûr la raison a vite repris le dessus (sans doute une souris ou un oiseau dans un recoin du grenier, et un bizarre effet d'accoustique)) mais j’ai bien cru qu’il y avait quelqu’un, le bruit était lourd et binaire, comme le pas d’un homme. J’ai été bien content quand le soleil s’est levé et que ces peurs d’enfant se sont évanouies, après une visite générale de la maison où rien n’avait bougé, et devant un bon café face au Mont Grêle encore embrumé. C’est parfois bon de ressentir ces vieilles peurs pas très raisonnables qu’on ne connaît plus en ville.

Ce site a deux d’existence. D’après mon compteur (est-ce fiable ?) il reçoit entre 10 et 15 visites par jour.

5 septembre 2002

Il ya quinze jours, j’ai pris un train à la gare Saint-Paul de Lyon pour rejoindre mon amie dans la vallée d’Azergues, un tortillard à deux wagons pour moi tout seul (j’étais seul de Lyon à Lozanne). Du coup j’ai traversé la banlieue de mon enfance de l’Ouest lyonnais, périphérie vachement verte et forestière, avec plein de tunnels et de hangars désaffectés de la SNCF. Ca me change de la banlieue nord-parisienne, fonctionnelle, plate et moche.

L’exposition/installation pour la pré-sortie de l’album « Une trop bruyante solitude » débutera le 12 décembre 2002 à L'Ovale 203, 9 rue du Garet, 69001 LYON. Il y aura des photos de Valérie Berge et les planches originales, ainsi qu’une installation scénographiée par Lionel Tran et Eric Terrier. La sortie officielle de l’ouvrage est prévue pour la première quinzaine de janvier 2003. L’ exposition se déplacera ensuite à Angoulême et sera incluse dans le programme officiel du festival de la bande dessinée. Lieu et dates à préciser.
Il y a une page sur l’exposition sur le site Terrenoire.

J’ai croisé Ivan Brun dans un magasin de matériel pour le dessin à Lyon, lui cherchait de l’encre, moi des plumes. Nous étions tous les deux en plein boulot (il travaille sur « Otaku », un récit de Lionel Tran qui paraîtra en 2003). Heureux hasard. Lyon est vraiment la ville où je me sens le mieux et où je peux rencontrer des amis proches ou lointains à chaque coin de rue.

1er août 2002

Allez, plus que trois mois pour achever « Une trop bruyante solitude ». J’ai encore du pain sur la planche, de la lassitude parfois (surtout due au fait de combiner ce projet avec un travail à temps plein à coté, et des trajets Paris/Lyon quasi hebdomadaires), mais toujours du désir quand je commence une nouvelle planche. Il faut par ailleurs que je me mette à faire des essais pour la couverture.
Après ça, je pense passer l’année 2003 à faire de la peinture, activité que j'ai délaissée depuis 2 ans.

17 juillet 2002

Je m’essouffle un peu en ce moment sur le projet d’ « Une trop bruyante solitude », après une période fructueuse suite à la réécriture de certaines scènes par Lionel Tran, ce qui a éclairci certains aspects du récit. Mais ça avance, le puzzle se met en place, tout en se compliquant car pas mal de pages sont à modifier. En tout cas j’ai des sueurs froides quant au respect des délais (il faudrait que tout soit achevé fin octobre). Inch’Allah…

J’ai filé un coup de main à mon frère qui a déménagé de Lyon pour Vienne, en Isère. L’occasion de voir un concert du festival de Jazz, où jouaient Erik Truffaz et des tenants de ce que l’on appelle à tort ou à raison l’electro-jazz, à la mode en ce moment : Nils Petter Molvaer, Bugge Wesseltoft (plein d’humour, le plus jazzy et le plus dansant des 4) et DJLogic et son Project Logic (des américains impressionnants de groove et de professionnalisme). En tout cas le clou de la soirée aura été Truffaz et ses 4 compères, dont l’extraordinaire (et enfant du pays) batteur Philippe Garcia. Un concert rare, qui fait plaisir.

20 juin 2002

Lionel Tran a mis en ligne un texte sur le scénario de bande dessinée et la façon dont les auteurs de bande dessinée le perçoivent (après la table ronde organisée en mars dernier à Bourg-lès-Valence sur ce thème).
Par ailleurs il a une rubrique régulière sur le site de Terrenoire dans laquelle il parle de dramaturgie et de scénario.

9 juin 2002

La réédition du "Journal d'un Loser" sera mise en vente à partir du 12 juin. Pour l'occasion, il y aura un pot pour fêter ça à la librairie Temps Livre, 8 rue d'Algérie, Lyon 1er, le vendredi 21 juin à partir de 18/18h30.
J'ai commencé à mettre en ligne le storyboard du "Journal d'un Loser" (ici). Notre souhait, avec Lionel Tran, est de le présenter en intégralité.

A noter que le site de mon éditeur 6 Pieds sous terre propose 3 extraits en ligne du "Journal d'un Loser" :
extrait 1
extrait 2
extrait 3 (épisode inédit en album, seulemnt paru dans une anthologie américaine, Dirty Stories, et en français dans le n° 20 du magazine Jade)

23 mai 2002

Finalement, j’ai encore changé de papier, j’ai pris un papier à dessin tout bête, légèrement plus jaune. Le MBM Arches était peut-être un peu trop beau, et un peu trop pelucheux pour un travail à la plume.

De passage à Lyon, je n’ai pas pu résister à aller revoir Twin Peaks, lors de la rétrospective Lynch à l’Institut Lumière. C’est à mon avis son meilleur film, injustement perçu comme un ratage (son accueil à Cannes a physiquement rendu malade le réalisateur). Il est profondément humain, et il faut que je me retienne à chaque vision de ne pas éclater en sanglot à la fin ! Lynch est un cinéaste profondément « mélo », et au premier degré.

N’ayant pas de téléviseur chez moi à Saint-Denis, je la regarde un peu à chaque fois que je suis à Lyon chez mon amie. Un soir nous sommes tombés sur Trafic de Tati, donc ça allait… nous avons ensuite zappé sur une émission de Thierry Ardisson sur le festival de Cannes, et j’ai rarement vu quelque chose d’aussi abominable. Creux, speed, débile. J'étais hagard. Le plateau était rempli de personnalités qui aiment la « teuf », Ardisson maître chez lui, qui croit ébranler la France avec ses commentaires creux et spectaculaires, les invités restaient quinze secondes et n’avaient même pas le temps de dire quoi que ce soit entre les délires de tous ces cons et les « jingles » débiles du présentateur.. Et je passe sur des propos tels que : « Il ne faut pas mélanger le cinéma et la politique » (!) , à propos de l’annulation du festival de Cannes durant mai 68. Après ça, on ne peut fermer son téléviseur que balbutiant et abruti.

6 mai 2002

Lendemain d'élections qui m'ont procuré un grand soulagement mélé d'un arrière-goût amer au fond de la gorge...
Les deux semaines suivant le premier tour des élections présidentielles auront été denses. Beaucoup de débats, de polémiques... Les manifestations du 1er mai étaient exceptionnelles. Internet aura prouvé son efficacité lors de la mobilisation de ces derniers jours. Le nombre de messages et d'idées échangés était impressionnant et tonique. Et je crois rêver quand je pense que la Gauche a été plus enthousiaste que la Droite pour faire élire Chirac ! Il est vrai que ce n'est pas dans la culture de la Droite de manifester. Elle est gênée aux entournures, fait la moue, se tortille.
Pour autant, je suis réservé sur la " diabolisation " des électeurs du Front National par tous ceux qui se réclament républicains. Ils font partie de nous, ils sont nos voisins, appartiennent à notre famille,... ils ne sont pas une race à part qu'il faudrait montrer du doigt, il faut au contraire essayer de les comprendre, par " empathie ", pour ne pas faire comme eux dans 20 ans. J'ai été choqué par la réaction des gauchistes, par leur rejet pur et simple de cet électorat, comme si le dialogue n'était pas possible, et comme si un gouffre infranchissable les séparait (ce qui est illusoire). Ulrich Beck, un sociologue allemand, dit que la Société du Risque (il axait son discours sur le risque industriel, principalement. Mais on peut transférer ce discours sur le risque quotidien, culturel, financier, ...) remplacerait la Société de Classes. Ce ne sont plus les inégalités qui régissent les luttes de pouvoir mais la peur. Il se demandait dans quelle mesure la peur pouvait constituer une force politique. Il écrivait ça en 1986.
Reste que ces élections laissent une cicatrice pas refermée du tout. Les partis et les électeurs ne vont pas cesser de se renvoyer la balle pour justifier ces résultats. Reste aussi la responsabilité d'une partie de l'électorat de Jean-Marie Le Pen qui a voté par protestation viscérale ou avec un sourire en coin du style " Prends ça dans les dents ". Une phrase m'a frappé dans " la société du risque " d'Ulrich Beck : " On peut très bien faire quelque chose et continuer à le faire sans en être tenu pour personnellement responsable. On agit pour ainsi dire en sa propre absence. On agit physiquement sans agir moralement ni politiquement. C'est l'Autre généralisé - le système - qui agit en nous et à travers nous : voilà la morale d'esclave née de notre civilisation [...] " Je devine que cela est aussi vrai pour certaines voix qui se sont reportées un peu dans tous les sens, et pour certaines abstentions, au premier tour.

Je ne trouve plus le papier sur lequel j'ai dessiné la première moitié d'"Une trop bruyante solitude", un papier à dessin satiné de la marque Schoellershammer que j'avais trouvé au magasin Sennelier, quai Voltaire, et il m'en faut pour dessiner la suite. Aussi j'ai passé pas mal de temps chez Sennelier pour en trouver un équivalent. J'ai trouvé le lavis Fidelis MBM Arches, monstrueusement cher. Bon, je vais faire avec ça, afin d'éviter une trop grosse rupture de trait avec ce qui a été déjà dessiné.
Voilà, des broutilles de dessinateur...
Sennelier est un fabuleux magasin à l'ancienne. On y trouve plein de choses faites maison : des encres, des pigments,...

Normalement, la deuxième édition du "Journal d'un loser" est partie chez l'imprimeur aujourd'hui. Sa sortie est prévue pour juin.

23 avril 2002

Au festival de la bande dessinée de Villefranche, samedi dernier, je demandais aux jeunes de mon âge s’ils étaient prêts à voter dimanche. Beaucoup répondaient avec un haussement de sourcil, un soupir… je pressentais une catastrophe, et en même temps je me disais que j’étais manifestement devenu un vieux con. J’avais avoué à une collègue de travail, la semaine dernière, que je pensais voter « utilement » au premier tour, plutôt qu’autre chose, et que Jospin me semblait le seul candidat crédible à gauche, même en le contestant. J’avais l’impression qu’avoir une conviction autre que « protestataire » était comme une faiblesse, un aveu de tiédeur. Il me semblait pourtant évident que Jospin n’avait pas un électorat invisible, qui l’élirait malgré nos caprices, que cet électorat c’était nous en partie…
Nous avons craché dans la soupe. Nous sommes des électeurs consommateurs très exigeants sur la qualité, quitte à jouer à la roulette russe pour montrer nos déceptions d’enfants gâtés... et à voter pour des partis protestataires qu'on ne prend même pas la peine de connaître à fond. C'est ce qui me gêne, je crois : beaucoup de mes proches ont voté un peu par-dessus la jambe, en faisant un choix à la dernière minute.
En même temps, Krivine a raison quand il dit que les socialistes n'ont qu'à s'en prendre à eux-mêmes, plutôt que de rejeter la faute sur les autres.
En tout cas, les élections prochaines, le 5 mai, me font froid dans le dos, tellement tout le monde est certain de voir Chirac gagnant. Va-t-on revivre ça une deuxième fois? Une nouvelle surprise effrayante à la fin d'un dimanche ensoleillé?

16 avril 2002

J'ai découvert l'écrivain Italien Erri De Luca un peu par hasard, à travers une entrevue avec lui dans un quotidien qui m'avait frappé : il a été ouvrier une grande partie de sa vie et vit de l'écriture depuis peu, par une sorte de fierté qui l'a toujours tenu à l'écart d'un cénacle littéraire auquel il n'a jamais voulu appartenir. Il dit qu'il n'a jamais connu l'angoisse de la page blanche. Il ne pouvait tout simplement pas se se le permettre, ses maigres heures libres étant tout ce qui lui restait pour écrire.
Il m'a conforté dans mes choix de vie.

L'adresse de ce site a changé. Bien qu'on puisse toujours y accéder avec l'ancienne adresse, veuillez noter la nouvelle, car je ne sais pas jusqu'à quand va durer le réacheminement :

http://siteambre.chez.tiscali.fr/

1° avril 2002

J'ai commencé à modifier l'aspect du site que j'ai réalisé sur les poèmes de Virginie Poitrasson..

Je serai au festival de Villefranche-sur-Saône le samedi 20 avril. Encore une occasion de boire du vin, en plein Beaujolais.

20 mars 2002

A partir de ce soir, Valérie Berge expose des photos autour de son ouvrage "Nature Morte" à la Maison des Arts Plastiques Rhône Alpes, 9, rue Paul Chenavard, 69001 LYON.

Les ouvrages en bande dessinée de Joe Sacco concernant la Palestine, regard subjectif mais juste et anti-manichéenne sur un conflit qui prend en ce moment beaucoup d'ampleur, ne sont pas du goût de tout le monde. Certains veulent même les faire retirer de la vente. Des explications ici, de la part de Didier Pasamonik, responsable éditorial des éditions Vertige Graphic, éditeur de Joe Sacco en France.

Il y a en ce moment à Paris un salon littéraire intéressant (pour oublier "LE" Salon du Livre) : Littératures Pirates. Organisé par Amok, l'évènement dure du 19 au 27 mars 2002 et se tient à la Maroquinerie, 23, rue Boyer, 75020 PARIS.

12 mars 2002

Il y aura 3 planches de mon futur album "Une trop bruyante solitude" à l'exposition "bonheur de livres" au Centre Tchèque (18, rue Bonaparte, 75006 PARIS), exposition qui présente des images venus de Tchèquie, de Slovaquie et de France. Elle se tiendra du 14 au 30 mars, le vernissage étant le jeudi 14 à partir de 19h.

10 mars 2002

Ca y est, le site officiel des éditions Terrenoire (que je dirige avec Lionel Tran et Valérie Berge) est en ligne, grâce aux doigts de fée d'Eric Terrier. Attention, c'est un site entièrement réalisé avec Flash, il faut donc avoir le plug-in (qu'est-ce que c'est que ce franglais de bazar !?)

Le festival de Bourg-Lès-Valence s'est bien passé, tellement bien passé, même, que c'est sans doute un des meilleurs festivals de bande dessinée auxquels j'aie participé. Il y avait une trentaine d'auteurs "indépendants", et j'ai pu croiser Alex Barbier, Paquito et Caroline du Dernier Cri, Menu, Ivan Brun, Yvan Alagbé,... il y a eu des rencontres, des tables rondes. J'ai fait l'expérience étrange de faire un débat avec Lionel Tran, débat qui s'est transformé en discussion trés personnelle devant les quelques personnes qu'il y avait là. Nous qui ne parlons pratiquement jamais de nos projets (par pudeur et par superstition), cela a été enrichissant et... déroutant. J'espère que nous n'avons pas trop ennuyé les auditeurs.

La librairie lyonnaise Passages, qui m'invite a exposer chez eux à partir du 15 mars, a participé ce week-end au salon du livre de Bron (près de Lyon) et, pour cette occasion, a mis les éditions Terrenoire en avant. Nous en sommes très honorés.

27 février 2002

Je me suis régalé à la Maison Européenne de la Photographie (5-7, rue de Fourcy, 75004 Paris) en visitant l'exposition "la Mission Héliographique", exhumation d'archives photographiques issues d'une mission d'inventaire patrimoniale commandée à cinq photographes par le Ministère des Beaux-Arts en 1851. Les photographies sont magnifiques très picturales (les photographes de l'époque étaient souvent des peintres de formation), avec des procédés souvent inventés par ces photographes pour l'occasion. Elles sont souvent dans des tons ocres, bistres, ou alors plus froides. Certains clichés sont assemblés pour former des vues panoramiques, c'était artisanal mais ça marchait, ce devaient sans doute être les premières vues de ce genre à l'époque. C'est comme une sorte de laboratoire dans lequel on peut voir en gestation des modes de représentation qui sont devenus un peu le lot commun des représentations paysagistes et architecturales actuelles. Un régal pour quelqu'un qui s'intéresse au patrimoine architectural (j'en suis), puisqu' ici on en a une vision inhabituelle qui date d'un siècle et demi et qui relativise beaucoup de choses... et un régal pour l'oeil.
Au même endroit il y a une très belle expo de Sebastian Schutyser, qui a photographié des mosquées en terre du Mali (une sorte d'inventaire ici aussi, donc). Les tirages sont assez grands, dans un noir et blanc très riches (il y a des nuances incroyablement subtils dans les noirs), et une lumière s'en dégage littéralement.

Quelques planches du prochain album d'après l'oeuvre de Bohumil Hrabal vont être exposées au Centre Tchèque à partir du 14 mars. J'en reparlerai.

C'est officiel, il y aura un festival de bande dessinée à Paris du 1er au 5 juin prochains. Destiné à supplanter Angoulême ? les stands pour les éditeurs sont très chers, parait-il. Ce serait étonnant que ceux-ci réitèrent leur budget festival 5 mois après Angoulême... Bon, en tout cas la grosse machine est en route.

7 février 2002

Mon ami Pierre Citron expose à Heart Galerie, 30 rue de Charonne, 75011 PARIS, du 6 février au 21 mars 2002.

Je salue la sortie du nouvel ouvrage de Pierre Duba, "Quelqu'un va venir", d'après la pièce de Jon Fosse. Le travail de Pierre se fait de plus en plus précis. Il trace sa propre voie en se détachant de tous les courants actuels avec une constance qui force mon admiration. A noter que cet ouvrage constitue le premier album en couleurs publié par 6 Pieds sous terre.

Mon écran commence à lâcher, ce qui fait que les mises à jour de ce site deviennent assez difficiles.

J'expose à Bourg-Lès-Valence, dans la Drôme, du 18 au 31 février à la Caisse d'Epargne, avenue Jean-Moulin, puis au festival de bande dessinée qui se tiendra dans cette même ville du 1er au 3 mars 2002. Lionel Tran y organisera une table ronde sur le thème de "l'écriture dans la bande dessinée" (thème rarement abordé dans ce genre d'évènements, qui se contentent en général de sujets comme "les héros de notre enfance" ou "mes influences"...) à laquelle seront conviés Vanoli, Pichelin, Sfar, Menu,...

A partir du 15 mars, j'expose quelques travaux à la librairie Passages, 11 rue de Brest, 69002 LYON, et ce durant un mois. Vernissage le vendredi 15 mars à partir de 19h. La librairie Passages est une librairie assez récente à Lyon, elle est vraiment très bien, chaleureuse et de qualité.

28 janvier 2002

Les 23-24 février prochains, Lionel Tran anime un atelier d'écriture sur le thème "écrire la bande dessinée" au sein de l'organisme de formation Aleph Rhône-Alpes (Renseignements et tarifs : 12, rue Aimé Collomb, 69003 LYON, 04 78 71 01 04). Un week-end pour s'initier aux "différentes facettes que peut prendre la relation texte/image, puis de découvrir les mécanismes à l'oeuvre derrière une construction dramatique". Il est précisé qu'il n'est pas nécessaire de savoir dessiner pour participer à cet atelier.

Il y a de plus en plus de planches de bande dessinée en ligne sur le site de Jade (dans la rubrique "Le Journal" ) ; Pour ma part, j'y ai trois récits : Le Magicien, Plageman contre lui-même (tous deux avec Lionel Tran), Prétention.

La réédition du Journal d'un Loser est prévu pour mai 2002.

Ce soir je me suis piqué avec ma plume à dessiner. C'est assez révélateur de ma relation avec le dessin en ce moment.

14 janvier 2002

De passage à Lyon la semaine dernière, j'ai vu une projection "Hopital Brut", orchestrée par Paquito Bolino et Caroline Sury. La projection était accompagnée d'une exposition et d'un concert improvisé. C'était violent et stupéfiant. Paquito, accompagné notamment par Nuvish et des musiciens lyonnais, ont fait du bruit inspiré.
Ce fut pour moi l'occasion de me replonger dans un milieu lyonnais alternatif que je ne fréquente plus - d'ailleurs je ne connaissais pas la plupart des personnes présentes. Pétards, crânes rasés, musique dissonante, squatt artistique, politique enthousiaste et engagée, chiens,...Un peu perturbant, je ne suis tellement plus dans tout ça.

3 janvier 2002

Lionel Tran présente son nouvel ouvrage "Traverser du désert" au Goethe Institut à Lyon (16 rue François Dauphin, 69002 LYON). Vernissage de l'exposition présentant les illustrations de Thomas Foucher, lectures du texte, projections, installation sonore, musique éléctro-accoustique,... le samedi 5 janvier à partir de 19h. Signatures en présence de l'auteur et de l'éditeur le dimanche 6 janvier de 14 à 19h.

Lu dans Libération aujourd'hui : La production annuelle de bande dessinée a augmenté en 2001 de plus de 20 %. Mais l'augmentation des ventes ne profitent qu'aux astérix et autres Blake & Mortimer.
Et une chose honteuse : sur 1100 auteurs, 80 seulement sont des femmes !

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