C’est au moment d’une résidence d’artiste, à Vitrolles, qu’Edmond Baudoin découvre la ligne de ce petit train longeant la Côte bleue. Cette résidence d’artiste avait donné lieu à la publication de La mort du peintre (Z’éditions, 1991, réédition 6 Pieds sous terre 2005). La découverte de cette ligne donne aujourd’hui cet ouvrage que l’auteur portait en lui depuis plusieurs années. Cette ligne de chemin de fer, à la fois magnifique et révélatrice du bétonnage des côtes, nous fait découvrir les plus belles calanques de la côte française de Méditerranée... et la plus jolie pollution de France aussi. On peut ainsi, sur 100 km, avoir un ensemble du Monde d’aujourd’hui. La Côte bleu est une carnet de route et une fable sur notre époque et sur ces villes pauvres qu’on appelle les banlieues.

« Alors ce voyage condense tous les voyages et en plus, c’est un voyage de rien, une toute petite ligne de rien du tout. Et rien du tout c’est la deuxième grande source d’inspiration de mes livres, celle d’Éloge de la poussière, de Couma Aco… ». Edmond Baudoin

Le voyage est pour Baudoin une grande source d’inspiration, la majorité de ses livres en sont issus… Réalité saisie sur le vif, carnets gorgés de bouts de vies et d’endroits, ses livres deviennent des lieux de réflexion sur le monde actuel puisant leurs images dans son regard poétique.

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C’est lors de ma résidence à Vitrolles en 1993 que j’ai découvert cette ligne. J’écrivais “La mort du peintre”, et c’était toujours un bonheur à chaque fois qu’il me fallait faire le voyage en train entre ces deux villes. Toujours émerveillé par la beauté des paysages entrevus entre deux tunnels, toujours malheureux de constater la haine qu’ont certains hommes avec la beauté.
Edmond Baudoin, mars 2007

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A l’origine de ce livre, il y a un film produit par l’association "Va voir ailleurs", à la fois carnet de voyage audio-visuel et documentaire sur Edmond Baudoin.