Une salle de sport. Anonyme, feutrée, semblable à des milliers d’autres. Deux hommes, anonymes, lambda, comme des milliers d’autres, venant après le travail, histoire de garder la forme... Et pendant qu’ils tentent de ressembler à l’homme moderne, suant sur des machineries high-tech, ils conversent... Des conversations banales ? Semblables à des milliers d’autres ? C’est possible, diront certains avec une pointe de cynisme. Non, répondront d’autres, pour qui ces propos rapportés sont insupportables. Oui, enfin, répondront une frange de crétins lobotomisés pour qui, haine, racisme, machisme et inculture sont le pain quotidien. Présenté abruptement, sans préambule ni explication, 15 jours avant la fin du monde propose un petit théâtre de la bassesse contemporaine, tellement énorme que l’on serait tenté de ne pas y croire, si cette putain de réalité ne nous prouvait le contraire chaque jour.