L'auteur
Juaco


Entretien
avec Juaco

> Format 17x24 cm
> couv quadri
>ISBN 2-910431-82-7
> 144 pages | noir & blanc
> Prix : 16,50 €
Parution : février 2006


EXTRAIT EN LIGNE

7 pages au hasard

L’histoire
La brigade criminelle est sur la trace d’un dangereux maniaque. Il semblerait que ce soit un jeune étudiant boutonneux, binoclard et introverti.
Pendant ce temps là, un jeune étudiant boutonneux, binoclard et introverti raconte dans son journal sa vie misérable et abstinente sur un petit campus universitaire peuplé de pulpeuses et peu farouches étudiantes et, hélas, aussi de jeunes mâles totalement obsédés...
Sur ce, débarque sur le campus une jeune étudiante boutonneuse, binoclarde et introvertie... Et que croyez-vous qu’il se passa ?

Difficile de résumer ce qu’il advint mais l’amour frappe à la porte d’à peu près tout le monde, sauf que pour certains le chemin semble nettement plus long et semé d'embûches. La plume ultra cynique de Juaco dresse ainsi le portrait des enfants de la movida : excessifs, assoiffés d’expériences nouvelles et totalement obsédés. Le Frustré (El Resentido) est apparu pour la première fois en 1997 dans la désormais mythique collection “Brut comix“ de La Cúpula, une série de fascicules qui héberge depuis bientôt dix ans une certaine crème de la bande dessinée internationale en Espagne (Daniel Clowes, Chester Brown, Thomas Ott, Jaime et Beto Hernandez, Robert Crumb, Mezzo et Pirus, Peter Bagge ou encore Charles Burn, et quelques rares jeunes auteurs ibériques comme les sulfureux Miguel Angel Martin et Enrique).

S’inspirant d’une histoire courte de six pages réalisée en 1993 -et qui ouvre cet ouvrage-, Juaco développa dans une série de quatre comics extravagants, le personnage d’El Resentido, figure du jeune Espagnol plutôt coincé, perdu dans la joyeuse modernité movidesque qui suivit les années post-franquistes. Fortement inspiré des auteurs américains des années 80/90, le livre s’ouvre dans une ambiance préfigurant les teen-movies (sexe, horreur et franche rigolade), pour finalement dévié vers une forme d’intimisme à fleur de peau. Au fil du récit, les éléments autobiographiques prennent le dessus, renversent le climat et rompent la distance créée par l’humour : l’auteur donne finalement à voir tout son désarroi et le personnage principal, qu’il voulait emblématique de ses contemporains, s’avère n’être que lui-même, en pleine confusion des sentiments.