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                |  |  BIM 
              STAR 
 Dans 
              un futur proche (1994 !), la musique est devenue un énorme 
              pouvoir politique et social en particulier grâce au Bim, comédie 
              musicale au succès sans égal. Bibi et Alphie, un couple 
              de jeunes chanteurs, se retrouvent captifs du plus célèbre 
              de tous les impresarios, Boogaloo…
 
 D’une kitchissime 
              ringardise, cette hallucinante merdouillette fut réalisée 
              en 1980 par le déjà gros Menahem Golan, futur 
              boss (avec Yoram Globus) de la firme Cannon. Conforté 
              par un mauvais goût sans limite, le réalisateur s’adonne 
              alors à la crucifixion laborieuse du genre Comédie 
              musicale, pour la plus grande satisfaction de tous les amoureux 
              du non-talent. Comment ne pas se vautrer de rire devant cette vision 
              de l’enfer où les hommes portent, pour tout vêtement, 
              d’énormes feuilles en plastoc collées sur la quiquette, 
              où d’autres, à têtes de nounours (?), se remuent 
              les oreilles en rythme, et où tout le monde dandine du popotin 
              dans un décor noir et enfumé pour pas voir les défauts… 
              Oui, comment ne pas se décoller la glotte lorsque l’heure 
              du Bim (16 heures) est arrivée, que tout le monde s’arrête 
              pour se mettre à danser comme des folles au beau milieu de 
              la rue. Bim stars est sans doute le seul et unique film rempli de 
              moustachus bizarres, de drag-queens vieillissantes, de diablotins 
              coquinoux et de nains en smoking qui ne soit pas interdit au moins 
              de 18 ans. La totalité du look du film paraît être 
              une erreur, une énorme erreur de 77 minutes. Une aberration 
              pleine de musique caca (Showbiznezz yé, yé, yé) 
              d’idées bidons (le Bim-badge qui se colle partout et n’importe 
              où, les saxophones en forme de tuyauterie de chiottes. Oouuhhaa, 
              super les instruments du futur...), de concepts saugrenus et vaseux 
              (le langage branché : "-T’es vraiment un pedzouille..." 
              ou encore "-Tu pédales dans la choucroute..." 
              navrant), de costumes à faire pâlir d’envie Elton John 
              (le moindre figurant est déguisé en boule à 
              facettes, le plus petit second rôle est maquillé comme 
              une morue pour le carnaval, et les héros/chanteurs semblent 
              carrément sponsorisés par la NASA) et de chorégraphie 
              à vomir (style Pirouette, cacahuètes...). Bim 
              star, c’est un peu l’arme absolue en matière de comédie 
              musicale. Une espèce d’énorme touze disco remplie 
              de slips 
              à paillettes et de situations croquignolesques. Mais c’est 
              surtout un film indispensable pour tout un tas de raisons, en particulier 
              pour cette morale finale : Le disco ça pue, va voir les 
              hippies, c’est vachte mieux. Incontournable.    
   
   
  
 Disponible 
              en brocante à facettes et autres foires discos. Pierre-Henri 
              de Castel Pouille (l'unique)
 
 BIM 
              STARS | 1980 | USA | couleurs | 77 minutes | Réal : Menahem 
              Golan | Int : Catherine Mary Steward (Bibi), Allan Love (Dandi), 
              Grace Kennedy (Pandi), Vladek Sheybal (Boogaloo), George Gilmour 
              (Alphie) |