Proverbe Chinois : "Celui qui ne connaît pas Aspic Rec devrait mieux se renseigner".

JadeWeb : Quel est votre premier souvenir musical ou sonore ?
Je me rappelle plus quel âge j’avais, mais je me souviens que je savais à peine marcher. J’étais – avec mes parents - à la piscine, au bord. Je suis tombé dedans, et j’entendais les bruits des gens en dehors de l’eau, tout étouffés. Bien que j’aie failli me noyer (mais je m’en fichais, je m’en rendais pas compte), c’est un très bon souvenir.

Quels artistes ou chansons ont marqué votre jeunesse ?
Les Stones, les Beatles et surtout le Pink floyd du début dont mon père était un grand fan (des 3).

Pensiez-vous travailler dans la musique ? Que souhaitiez-vous devenir plus tard ?
Ben, en fait je ne travaille pas dans la musique (je veux dire, pas de salaire, donc ça reste un hobby, comme on dit), mais je voulais être berger, puis luthier, puis ingénieur atomique, puis garde forestier puis…
Et je suis au chômage ;-)

Y a t’il des sons désagréables (ou agréables) qui ont marqué votre jeunesse ?
Agréable :
Le bruit de l’autoroute en fond sonore.
Le bruit de la pluie sur la fenêtre de ma chambre (c’était un velux).

Désagréable :
Encore et toujours le son du réveil.

Est-ce que vos parents ont participé à votre éducation musicale ?
Énormément ! mon père écoutait beaucoup de musique, m’a fait connaître beaucoup de groupe 60’s et par la suite, me piquait mes K7 de Bauhaus (y’a pas de morale) !!! Je lui dois aussi mon intérêt pour le free jazz et Bach. Mais faut vraiment qu’il me rende mes K7 de Bauhaus un jour (papa, si tu lis cette interview…)

Pouvez-vous raconter un souvenir d’enfance marquant, relatif à la musique (concert, spectacle…) ?
Je devais avoir 11 ou 12 ans, et mon pôpa m’a emmené pour la première fois avec lui à un concert. C’était un quartet de jazz emmené par l’ancien pianiste de Dizzy Gillespie, avec le contrebassiste et le batteur de Barney Willen (présents sur l’album La note bleue), avec un ténor en état de grâce totale. Un de mes meilleurs souvenirs de concert. Décontractés, le pianiste et le sax se relayaient entre le bar et les solos, ils ont finis complètement saouls, mais la musique était de plus en plus magique.

entretien © Julien Jaffré 2002