archives  

JadeWeb presse #2

 

presse #0 Le journal de Judith et Marinette #9 - En vrac #16 - La belle vie #5 - Therapid groop #5 - Le jounal de Benoît #6
presse #1 Lapin #26 et #27 - Le stéréophile -
Stripburger - Hang up #1 - La maison qui pue #1 - Via #3 - Le phacochère #28 - Modulations

 

Hôpital Brut #5 et #6

On l’attend chaque année avec impatience et chaque année elle nous emballe davantage. La revue sauvage Hôpital brut est certainement l’espace éditorial le plus créatif et le plus poignant du monde de l’édition. Aux commandes de cette thérapie graphique, Paquito Bolino et Caroline Sury rassemblent l’internationale underground d’où ne dépassent que des têtes hirsutes comme autant d’esprits tantôt perçants, tantôt furieux, parfois à la dérive. De Mike Diana à Kerozen en passant par Stéphane Blanquet, de Nuvish à Frédox ou Gunnar Lundkvist, c’est toute une tribu (près de 50 auteurs pas ou peu vus ailleurs) d’auteurs pressés d’en découdre avec la vie, les bonnes mœurs, la société, mettant tripes et cerveaux sur la table, ouvrant grand les vannes de l’imaginaire et toujours là où ça fait le plus mal. Les couleurs torturées selon une recette très Dernier Cri, l’absence totale de surface vierge -le moindre centimètre carré de la revue hébergeant un flot continu d’encres, de formes, de textes...- rythme de façon effrénée un déluge d’attaques graphiques coupant littéralement le souffle. Une partie rédactionnelle, de mieux en mieux charpentée, vient cimenter d’interviews (les Reynols, Ota Keiti, André Robillard, le collectif Dead Chickens, Henrick Dorgathen, Peter Meseck, Max Andersson) ce flux hallucinant. Rien moins que deux volumes grands formats font la matière de cette nouvelle livraison qui installe Hôpital Brut comme la revue culte de la furia plastique actuelle.
JP.

Hôpital Brut - Collectif - 2 x 88 pages (+ des formats intermédiaires insérés) - 175 FF + port - Un catalogue de leur vaste production est également dispo à Le Dernier Cri - Friche la Belle de Mai - 41, rue Jobin - 13003 Marseille - France
le site du Dernier cri - Interview Dernier Cri - Interview Caroline Sury

 
       
   

Novum

Novum est une petite parution Rochelaise qui brasse l'air du temps avec l'application d'un moine méthodiste distribuant l'hostie. On y parle Design de contrebande, on prend des leçons d'Anglais Lounge et on se parfume sur les airs familiers du Post-Rock, de l'électronica et de l'easy listening…La revue à une aura internationale, d'ailleurs souvent citée comme équivalente au Wallpaper, à tel point que dans des coins reculés de l'Asie, les hommes s'en servent comme stimulant sexuel. Décidément ce Michel Gautier n'est pas un garçon comme les autres. Mèl
JJ.

 
       
   

Ferraille #18

Comme annoncé dans son édito, " le journal Ferraille est un objet incongru qui se transforme et mute au gré des énergumènes qui le traversent ". Mais voilà, de plus en plus d’énergumènes (appelons-les " auteurs ") agiles de leurs doigts et agités du cerveau traversent même pas dans les clous les pages du journal de Monsieur Pabo. De Bob à Witko, de Winshluss à Fritz en passant par Kaze ou Maurel, c’est toute une ribambelle d’auteurs qui saliraient la moquette des gros éditeurs à force de faire ce qu’ils veulent... Ben oui, mais c’est justement ça qui est passionnant et qui donne à Ferraille la couleur du vrai, du drôle, de l’authentique quoi...
JP.

Ferraille #18 - 68 pages - 24 FF - en Kiosque ou chez les Requins Marteaux (13, rue de la république - 81000 Albi)
mèl - Interview Requins marteaux

 
       
   

Lapislazuli

Irrégulier autant que précieux, coquettement bichromé dans la logique de son nom, Lapislazuli regroupe plusieurs familles d’auteurs de diverses écoles d’Arts (école nationale supérieure des beaux-arts, Fachhochschule Hamburg, École supérieure de l’Image d’Angoulême, Arts déco de Strasbourg) tournant autour de la Bande dessinée. Parfois classique, plus souvent expérimental (et c’est tant mieux), le résultat est souvent très intéressant tels les travaux d’Emmanuel Ristord, Lucie Albon (qui sortira en octobre deux albums mimi tout plein dans une collection jeunesse des éditions Glénat), Clément Baloup, Yohan Radomsky, Nico Nemiri ou encore Natacha Sicaud, des petits jeunes que tout le monde souhaitera bientôt s’arracher. Au-delà de la simple présentation de travaux, Lapislazuli acquiert une vraie personnalité, touchante et raffinée. À suivre donc.
JP.

Lapislazuli - c/o Albon Family hameau de Contamine 01420 Chanay

 
       
   

Modulations

Modulations prend son rythme de croisière et sort un second volet au déjà précieux premier volume. Le ton est à la perspicacité, les interviews sont riches d'enseignements (je suis une brêle pour faire parler les gens, chapeau bas) et les dossiers soignés. (pour les amateurs de Moog, theremin, notamment…) Jérôme Raisin et son acolyte prennent un malin plaisir à nous faire partager leur vision ouverte de la musicalité…Pour ma part, rien à redire même si j'aurais préféré des chroniques un poil plus pointues.
Avec Anne La Plantine (qui adore DMX Crew), Trans Am, Le Theremin, Le Net Art, Blonde Redhead, Echoboy, Eu Emmanuelle, Jim O'Rourke, Shane Cough, Tarwater, Daniel Johnston, Gel….c'est énorme…vive Modulations!!!!!
JJ.

Modulations C/o Jerome Raisin, 8, rue Guy de la Brosse 75005 Paris, France Mèl

 
       
   

Bile noire #10

Et hop, un dixième numéro pour Bile noire, le collectif chic des éditions Atrabile. Que dire de plus que d’habitude ? C’est toujours excellent, on retrouve le fascinant univers d’Alex Baladi, de l’autobiographie selon Wazem (toujours plus en forme que quand il pointe aux Humanoïdes Associés), Witko, Du Tirabosco tendre à souhait, et pleins d’invités comme Kochalka, Didier Progéas, décidément partout en ce moment, Nicolas Robel, Ibn al Rabin, Kaze ou encore Jason. Bile noire se lit d’une traite goulûment, s’impose comme un vrai espace de liberté pour toute une génération de jeunes auteurs et s’installe comme l’une des meilleures revues disponibles en librairie.
JP.

Bile noire #10 - Collectif
74 pages - 79 FF

mèl - le site d'Atrabile

 
       
   

Meridians

Meridians n'est pas un fanzine, et là, je ne vous apprend rien, c'est un catalogue VPC mais eu égard à la somme de travail qu'il a du demander, la moindre des révérences était d'en placer un mot, d'autant que ce mail-order est un petit bijou de bon goût, dans leur sélection drastique de labels (Post-rock, électronica, drones, musiques atmosphériques et spectrales…), un vivier de renseignements, dans un style qui tient la comparaison avec nombres de fanzines (suivez mon regard…)Bref, pour les non-initiés qui s'imaginent que Roisin est une marque de vin de table sous emballage plastique, que K est une variété de bière ou tout simplement si vous désirez avoir votre premier Orgasm, une seule adresse :
JJ.

Fabien Louis - 85, rue Charles de Gaulle
88200 Remiremont, France Mèl

 
       
   

Flblb #12

Il fut un temps ou Flblb (fricassée de Bandes dessinées) roucoulait dans les photocopieuses, pastichant les vieux comics et autres Blek le roc ou photo-montant des romans improbables. Aujourd’hui, après un copieux souper composé de raviolis, la revue s’habille en colorée et chic, fait du gringue à David B., invite Nyls O. ou Yann Fastier, tente la photobiographie (what ?!!) mais continue d’accueillir des baleines. Tout cela vous semble étrange ? Mais Flblb est étrange, rigolo et se niche désormais aux cotés d’autres revues de bande dessinée comme Ego comme X ou Lapin. Dirigée, emballée et pesée par une bande de lurons iconoclastes, les mêmes qui nous ravigotent chaque année du côté du Festival d’Angoulême avec l’hilarant supplément vérité The blue salt (téléchargeable sur le site de Fblbl).
JP.

Flblb - 84 pages - 59 FF
édité par La nuit du Chasseur Français
5, rue Sainte-Opportune 86000 Poitiers
mèl - le site -

 
       
   

Le margouillat #8

Discret du fait de la distance -la bête est quand même éditée à l'île de la réunion-, Le margouillat à l'instar d'autres tabloids (éphémères ou célèbres) a tenté le pari de mélanger l'info à la création. Outre quelques talents incontournables (Téhem, Li-An, Huo-Chao-Si...) et une volonté d'ouverture éditoriale et très critique, ce journal a tenté le pari d'aborder la vie politique et culturelle locale, de mêler jusqu'à l'évidence, journalisme et bande dessinée. Une reconversion réussi pour cet ex-fanzine dont certains gros éditeurs en mal de support-presse feraient bien de s'inspirer. Profitons-en au passage pour éreinter le transparent Pavillon rouge des éditions Delcourt, dont la sortie a été l'occasion d'une vaste auto-congratulation du côté de la presse spécialisée... et on se demande bien pourquoi face au potentiel de l'éditeur et à la vacuité du résultat.
JP.

Le margouillat - 24 pages - 12 FF
Abonnement 1 an / 10 N° : 120 FF - Association Bande décidée - Espace Jeumon - 3, rue Rambo - 97490 Sainte-Clotilde, Ile de la Réunion - Mèl