Presse 2002
Presse 2001
JadeWeb presse #12
Nous vous rappelons que certaines de ces revues ne se trouvent pas forcément en librairies et que le meilleur moyen de se les procurer reste la VPC en contactant directement leurs auteurs/éditeurs (qui ne mordent pas).

 

presse #11
LES DESSOUS DE TERMINAL BEACH #1 > Jampur Fraize . EN MONTANT GODOT (AGRUM COMIX #5) > David Vandermeulen .
FLIPPER LE FLIPPÉ > Morgan Navarro . D.T. COMIX #3 > Pierre Druilhe
. LAPIN #33 . VERTIGE #1 . À LA BELLE ÉTOILE > Nicolas Filloque

 
 
 

L'HORREUR EST HUMAINE #7
En 2000, les amateurs de bandes dessinées innovantes ont eu droit au Comix 2000 de l'Association réunissant 324 auteurs sur 2000 pages. En 2002, ce fut au tour de Stereoscomic de sortir un Stereoscomic Gigantic où plus de 70 auteurs sur 324 pages se tenaient la main. Les amateurs de grosses cubes ne seront donc pas déçus de voir débouler en 2003 L'horreur est humaine #7 -fanzine protéiforme parcourant le milieu de l'underground graphique depuis quelques années-, qui n'offre rien de moins que près de 70 auteurs sur 428 pages. Un petit pavé débordant de jeunes auteurs internationaux, encadrés de quelques pointures du meilleur goût (Mezzo, Willem, Burns, Thiriet, Sfar...). Beaucoup de Scandinaves, d'Israéliens, d'Américains mais également des Allemands, des Japonais et la prestigieuse clique européenne qui traîne ses crayons parmi les éditeurs alternatifs du moment. Ce septième opus se présente donc comme la photographie de l'année 2003 en matière de jeune création et donc, reste l'un des ouvrages à ne pas rater en ce début d'année, et ce d'autant plus, que le premier tirage est extrêmement réduit, pas plus de 100 exemplaires ! Présenté dans un format roman souple, on voit défiler un paquet d'auteurs rares comme Suzy Amakane, Atak, Didier Progéas, Jonathon Rosen, Yimi Pinkus ou encore M.S. Bastian. Palme d'or comme toujours à l'inévitable Winshluss avec une -légère- parodie de Caroline et ses amis rajeunissant par la face trash Pierre Probst de 25 siècles. Dépêchez-vous.
JP.

 

L'HORREUR EST HUMAINE #7 | Collectif
428 pages | 38 Eu + 3 Eu de port | éditions Humeurs
ISSN 1630-8190 - [ mèl ] | [ site ]
 
 
 

FERRAILLE #21
Nouvelle allure, nouveaux auteurs, mêmes délires. Les Requins Marteaux nous gâtent avec le 21e numéro de Ferraille, dorénavant sous-titré "Le journal de la jeunesse moderne". Grand format, dos carré, tout en couleurs, mené avec maestria par Winshluss et Cizo, les nouveaux papes de la bande dessinée moderne pour les jeunes. Un sommaire très riche conviant autant Mathsap que Capron, Micol ou Blex Bolex, Danny Steve et Guibbaut, sans oublier les régionaux de l'étape, de Druilhe à Besseron en passant par Witko. Les jolies couleurs et les héros crétins cachent une redoutable bande de punks bourrés de talent qui fait de Ferraille et de loin, le meilleur journal de bande dessinée depuis perpète. En cerise sur le gâteau, l'inévitable Winshluss revisitant Pinocchio à sa manière qui confirme son statut d'auteur extra-terrestre tant par la force narrative que le brio graphique de ses récits. Mention spéciale pour Morvandiau avec la série Les intérimaires de la distribution, tout à la fois clin d’œil au célèbre supermarché Ferraille que pamphlet virulent du commerce et des média -pléonasme.Vite la suite, c'est pour avril, continuez comme ça, un îlot de bonheur pareil ça se préserve...
JP.

 

FERRAILLE #21 | Collectif (disponible en kiosques)
84 pages | 5,50 Eu | éditions Les requins marteaux
ISSN1279-1970
 
 
 

CYCLOPS, AIM FOR THE EYE | L'ENFANCE DU CYCLOPE
Les prolifiques Canadiens qui agitent régulièrement la bande dessinée alternative avaient habitué le public européen à un coup du cyclope une fois l'an. Et bien cette année nous aurons droit à deux coups. Tout d'abord une version anglo-saxonne Cyclops, aim for the eye, puis une mimi version québécoise, tournée vers les souvenirs d'enfance L'enfance du Cyclope. Beaucoup d'auteurs et de récits en commun aux deux revues -et même quelques histoires- mais des thématiques différentes, un grand format noir et blanc pour la version anglaise, un format roman avec des cahiers couleurs pour la version francophone.

Cyclops, aim for a eye se présente plus comme une anthologie assez hétéroclite qui aborde bien des sujets, des mythes à la poésie en passant par l'autobiographie ou l'humour. La palette graphique est large, de styles clairement undergrounds comme ceux de Line Gamache ou Caro Caron, des expérimentations empruntant à d'autres formes artistiques (les toujours étonnants roman-photos de Marc Tessier, les clins d’œil à la peinture moderne d'Alain Reno et de Stéphane Olivier et G.B Edwin) jusqu'aux récits d'approches assez classiques comme Phil Angers ou Alexandre Lafleur). Une anthologie qui montre que la bande dessinée canadienne existe bien à côté du grand voisin américain et qu'elle ne porte pas nécessairement un collant imprimé d'une feuille d'érable.

L'enfance du Cyclope, grâce à sa thématique tournant autour des souvenirs propose un éditorial plus abouti et la richesse de traitement du sujet par la quasi trentaine d'auteurs qui peuplent ce volume exprime la diversité et la richesse de la bande dessinée québécoise principalement. Cet opus sera la révélation, pour nous Européens, de quelques auteurs étonnants. Ainsi, Entre Gentilshommes de Rupert Bottenberg, récit exploratoire de la puissance imaginaire des jeux d'enfants, montre une élégance graphique rare. Accumulation de neige au sol confirme l'habilité de Jimmy Beaulieu (l'une des têtes du petit éditeur Mécanique Générale) à captiver le lecteur et lui faire partager des émotions profondes qu'il rapporte de son enfance, tout comme le fait Michel Rabagliati dans un registre plus doux et nostalgique avec le personnage de Paul [cf. Paul à un travail d'été] qui cette fois-ci nous entraîne dans le métro montréalais. On retrouve dans un registre tragi-comique Richard Suicide avec L'implacable destin d'Edmond Poulet, chronique hilarante d'une rentrée des classes où tout va mal. Confirmation également du talent de conteur de Leif Tande [Cf. Villégiature] avec son Autobiographie non-autorisée, où récitatifs et illustrations s'entrechoquent de façon géniale. On se régale aussi de l'inventivité graphique d'un Marc Bell, à mi-chemin entre le cartoon déjanté et les périodes psychotropiques crumbiennes. Bref, toutes ces enfances que l'on a pas eues et que l'on prendrait presque plaisir à collectionner dans nos propres boîtes à souvenirs. Une anthologie très réussie et l'on peut souhaiter encore une longue progéniture à cet indispensable cyclope dirigé par Hélène Brosseau et Marc Tessier.
JP.

 
CYCLOPS, AIM FOR THE EYE | Collectif
224 pages | 16 Eu | Zone Convective & Conundrum press [ site ]
ISBN 0-9689496-8-1
L'ENFANCE DU CYCLOPE | Collectif
224 pages | 17,50 EU | Zone Convective & Mille-Îles itée
ISBN 2-922103-29-3
Distribution canada : Fichtre
   
 
   

PEACE WARRIOR #19
À maints égards Peace Warrior est un repère cohérent dans la nébuleuse des fanzines qui naissent, meurent, se scindent et se fusionnent. L’esthétique musicale (et visuelle) n’a à proprement parler par varié depuis ses débuts et ses hors-séries consacrés à Dog Faced Hermans et autres The Ex. Pourtant, les rédacteurs n’ont eu de cesse de se renouveler, d’explorer toujours plus en amont la culture vivante des musiques inespérées, permettant des passations de fonction discrètes. Théo Jarrier a confié les clefs du sanctuaire à Patrick Bœuf. Le fanzine fonctionne comme une collectivité coordonnée, vivante, libre où chaque intervenant vient enrichir de sa plume et de sa verve le projet. Se sont succédés à ce poste Michel Henritzi, Théo Jarrier, Cyrille Lanoe, Derrek Z, Patrick Bœuf, Mathias Richard, Jérôme Langlais…
À ce titre, le bimensuel se révèle une évolution (passée au balayage électronique) du microcosme des musiques indépendantes (free, improvisée, expérimentale, belle et intelligente en résumé), au même titre qu’Octopuss ou Improjazz.
Au programme de ce numéro : Foton, un dossier sur les labels Défricheurs, Reynols, Festival Densités, Explosion Sonores et Oren Ambarchi.
La conviction profonde, la vivacité des analyses, leur pertinence font de ce fanzine une exception culturelle à lui seul. Privilégier la pluralité, la confrontation critique, c’est aussi (avant tout) faire vivre ce genre de parution. Une seule échappatoire : s’abonner d’urgence.
JJ.
N° 18 avec Foton , label défricheurs (Emanem, Erstwhile records, For 4 ears, Grob, Nur/nicht/nur, Nuscope rec, Potlatch…), Reynols, Festival Densités, Explovisions sonores, Oren Ambarchi….

 
PEACE WARRIOR #19 | collectif
C/o Patrick Bœuf. 22, av du general Leclerc 92100 Boulogne
[ mèl ]
   
 
   

LE JOURNAL DE JUDITH & MARINETTE #10
Parmi les revues qui venaient se rappeler au bon souvenir des lecteurs lors du dernier festival d'Angoulême, la joie fut grande d'y voir figurer le dixième numéro du toujours pimpant Journal de Judith et Marinette. Retrouver Imius, Tofépi, Jean-Jean ou Libens est toujours un évènement dans ce petit journal qui a toujours su déstabiliser son lectorat en contrariant, au fil des numéros, les tendances qu'il n'était pas le dernier à initier. Animé du plaisir de conter par le dessin des histoires simples aux émotions subtiles, les gaillards ne dérogent pas à la règle avec cet opus longtemps attendu. Mais voilà, une bonne nouvelle ne l'est souvent que par rapport à une mauvaise et là, paf, onomatopée de circonstance, on passe du chaud au froid de façon assez brutale en constatant que ce numéro est le dernier. Les Taupes de l'espace disent au revoir à Judith et Marinette et nous promettent de revenir un jour, peut-être, sous une autre apparence (Marcel & Jérémie ?). Ben oui, mais il va falloir attendre encore. Dans tous les cas, Le Journal de Judith & Marinette aura été un grand moment de bande dessinée, un espace délicat ou quelques auteurs auront tranquillement mûri avec une exigence exemplaire.
JP.

 
   
Le Journal de Judith & Marinette #10 | Collectif
44 pages | 3,80 Eu p.c. | éds. Les taupes de l'espace
(13bis, rue Adolph Leray - 35000 Rennes France)
ISSN 1273-2050
 
   
 
   

PLG #37
C'est Daniel Clowes, l'homme derrière Eightball, qui constitue la pièce de choix de ce nouveau numéro de la revue annuelle PLG, avec un entretien intéressant, une bibliographie made in PLG (c'est à dire longue et complète) et une belle galerie de couvertures bien qu'un peu sourde au niveau des couleurs. Une rencontre entre Moebius et Daniel Goossens vient compléter un choix éditorial bien vu. Quelques planches pour entourer le tout dont on retiendra Aurélia Aurita, Sandrine Lemoult, Simon Hureau et Doisneau.
JP.

 
   
PLG #37 | Collectif
84 pages | 10 Eu | éds. APJABD association
(3, rue de la Vanne - 92120 Montrouge - France)
ISSN 02230844
[ mèl ]
 
       
   
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