Presse 2001   JadeWeb presse #10
Nous vous rappelons que ces revues sont difficiles à trouver en librairies et que le meilleur moyen de se les procurer reste la VPC en contactant directement leurs auteurs (qui ne mordent pas).
 
   

Presse 9
VAGINA MUSHROOM #2 .
BUY-SELLF .
SUSHI BONDAGE .

Presse #8
SAG #1 à #3 .
HIT RECORDS .
LAPIN #32 .
LES COURTES AVENTURES
DE BOB FAN D'AUTOMOBILE .

NOYADES .

Presse #7
STEREOSCOMIC .
SUPER CAPITALISTE #1
. SUPER BARRIOS

Presse #6
EGO COMME X #8 .
CHRONIQUES D'ENCRE . BOURRELET COMICS .

Presse #5
FERRAILLE #20 . CYBERWAR #1 .
M'BOLO #6 .

 

 
 
 

DES HARICOTS #2
Tout jeune et déjà très pro, Lucas Méthé bricole dans sa cuisine un perso zine principalement tourné sur l'autobio du nom de Des haricots. Déjà vu dans Lapin, Lucas Méthé promet beaucoup, par son graphisme limpide de simplicité, agréable et très abouti, mais aussi par une évidente maîtrise de la narration. Dans Des haricots #2, il nous propose de le suivre lors d'un week-end à Grenoble où il retrouve sa sœur étudiante et fait un petit constat de sa vie actuelle en revenant sur ses années de lycée. Pièce maîtresse du zine, une fiction sur un auteur un peu raté de comics, petite histoire très inspirée de certains récits de Crumb (dont la ressemblance avec le personnage principal est frappante) dans laquelle on retrouve toute l'ambiance du maître américain. La présentation est sans prétention et ce zine -et son auteur- sont une très bonne surprise, à ne pas manquer.
JP.

 
DES HARICOTS #2 | Lucas Méthé
28 pages | 3 EU port compris | auto-édition
c/o Lucas Méthé - 5, Montée de la Butte - 69001 Lyon
 
 
 

MYCOSE #13
Ben, Gomé, Rochier, Baladi, Eco et encore quelques autres au sommaire du toujours excellent zine belge (voire Liégeois) Mycose. Entre non-sens, parodies et une certaine idée du macabre, Mycose se caractérise par son éclectisme. Du dessin naïf au réalisme en passant par l’illustration, c’est un peu une photo des jeunes auteurs du moment et c’est là toute sa richesse. La plupart des auteurs publient déjà leurs travaux ailleurs (du perso-zine à l’album chez des éditeurs en place) mais l’on sent bien le plaisir qu’ils ont à se retrouver sous cette identité commune. Le numéro est livré avec un petit carnet de Bosley nous racontant ses aventures de prolo de l’art. Toujours épatant dans sa réalisation proche de l’esprit beat. Ces gens-là en veulent et ça se voit.
JP.

 
MYCOSE #13 | Collectif
48 pages | 3 EU + port | édité par Mycose
(rue Naimette 35 - 4000 Liège - Belgique
 
 
 

OSCILLATIONS #2
Nos services avaient eu vent de cette jeune pousse de fanzine en pleine croissance lors de sa première parution. Oscillations, à ne pas confondre avec Modulations, est un fanzine musical mais pas que, dont la ligne éditoriale exhorte les feignants de l’oreille interne à plus de discernement et d’éclectisme. Les interviews balayent les labels les plus intéressants de la scène hexagonales (Bip-hop, Arbouse, Unique) ainsi que les groupes sans lesquels les saisons nous paraîtraient bien mornes (micro : Mega, Heliogabale, Third Eye Foundation). Les chroniques, bien documentées, complètent ce panorama heureux et décryptent le bon grain de l’ivraie à l’approche de l’automne. Une seule adresse : ohm@ifrance.com.
JJ.

 
 
 
 

ORBE #15
On a beau étreindre fréquemment la lassitude, on se découvre quelquefois une âme d’enfant devant un ouvrage de création artistique pure. C’est le cas du graphzine rochelais Orbe, dont l’existence tient à deux personnes, Guillaume Goutal et Frédéric Urto, spécialisés dans une forme aboutie et esthétique de subversion du collage, de cut-up visuel et de textures croisées. Le tirage sérigraphié dépasse rarement la centaine d’exemplaire, faisant ainsi la mine réjouie des aficionados de la première heure, gardiens méritants du temple Orbe.
Ce numéro, axé pour partie sur l’imaginaire de l’enfance et ses cohortes de personnages animés, est accompagné de la production d’un DJ local-DJ Toryep, qui délaisse un temps ses selected sessions brillantes pour une création ultime et joviale, que n’aurait pas renié le tandem anglais Sharpley/Ward (Stock Hausen & Walkmen).
À découvrir d’urgence (comme dit le proverbe, quand c’est urgent, c’est déjà trop tard). [mèl]
JJ.

 
 
 
 

FILIPO TECHNO
LE NOËL DE FILIPO

Haaa, une bonne petite claque bien fraîche, ça fait toujours du bien. C’est ce que nous assène Ludovic Pedrocchi avec les aventures tout en naïveté de Filipo. Dans Filipo techno, c’est le dur apprentissage de la vie de D.J. qui est passé au crible… Oui, Filipo aime aller en boîte, il est fasciné par le D.J., oui, il veut faire pareil. Ainsi commence un parcours du combattant, de l’acquisition de matériel à la location du studio en passant par tous les plans possibles de l’apprentissage à coups de torgnoles dans ses propres illusions. Mais habitué des plans galères, Filipo ne veut pas en rester là, Avec Le Noël de Filipo, le voici en pleine organisation d’un méga fête (et question organisation, Filipo heu… comment dire… "s’y connaît" n’est pas vraiment l’expression adéquate). Disons que le 24 décembre, il commence par inviter 200 personnes, puis dans l’ordre, se décide à faire les courses, puis la déco, puis les gens arrivent et puis c’est le bordel…

L’Olrik de Filipo est un poney, vendeur confirmé dans Filipo techno, on le retrouve en convive spécialiste de l’embrouille dans Le Noël de Filipo ; avec eux deux, Pedrocchi décline toutes les bonnes intentions du monde dont on peut faire preuve et tous les grains de sable qui font que ces bonnes intentions virent au cauchemar. Les aventures de ce pauvre Filipo deviennent ainsi une collection de gamelles absolument hilarantes que l’extrême sobriété du graphisme rend encore plus imparables (tous les personnages sont représentés par deux ronds et quatre traits auxquels s’ajoute la palette la plus simplifiée possible des expressions du visage : content, surpris, triste, incrédule, etc.). La narration présente sous chaque case suffit à organiser, dans un déluge de chutes, le bon déroulement de l’histoire. Une bande dessinée minimale donc, qui tout en ne payant pas de mine est redoutablement efficace. Rires à tous les étages assurés.
JP.

 
LE NOËL DE FILIPO | Ludovic Pedrocchi
20 pages | 3 EU | éditions le 9ème monde (4, rue Frédéric Sauton - 75005 Paris)
ISBN 2-84456-021-0
FILIPO TECHNO | Ludovic Pedrocchi
24 pages | 3,5 EU | auto-édition [mèl]
   
 
   

UN MOMENT D’INATTENTION #1
Curieux et bel objet à la couverture énigmatique, Un moment d’inattention réunit quelques histoires mais surtout se présente comme un recueil de dessins -certains se répondent au fil des pages- de jeunes auteurs. L’on aura pu apercevoir l’un d’entre eux, Quentin Faucompré, dans certaines revues de petits éditeurs. Un travail où l’on sent encore un questionnement sur l’acte de dessiner mais qui se révèle quand même très intéressant par les interactions entre les images, des liens incongrus se forment et les auteurs, adeptes de la ligne tremblante semblent bien s’amuser à entretenir un climat absurde tout au long de ce recueil à la réalisation très chic et qui n’est distribué qu’à… harg, 60 exemplaires. Bon, ben, faut se dépêcher alors…
JP.

UN MOMENT D’INATTENTION #1 | collectif
28 pages | édité par Le chenil | contact : 02 51 72 28 67

 
   
 
   

EPISODE #3
La difficulté d’un fanzine réside souvent dans sa capacité à embrasser tous les courants défendus par ses rédacteurs en une ligne éditoriale cohérente et harmonieuse.
Episode, à la faveur de ce numéro 3, affine avec plus de vigueur ses choix artistiques. Ici, il est bien question de l’empire pop dans tout ce qu’il connaît de genres et de sous-familles. Qu’on traite de Joseph Arthur, Karen Ann, Laudanum, Monogram ou d’un article désœuvré sur le post-rock, on retrouve une certaine osmose avec ces grands frères de circonstances que sont Magic ou Newcommer. Episode se permet à l’occasion quelques incartades vers l’ailleurs, l’article du lieu unique, et divers billets d’humeur et courts articles sur la musique électronique, voire hip-hop en attestant. Beaucoup de soutien et d’encouragements à ce nouveau venu dans le monde impitoyable de la presse sous format glacé. [mèl]
JJ.

 
   
 
   

L’HORREUR EST HUMAINE #4
Fils improbable de Stronx et Réciproquement (deux petites revues ayant incontestablement marqué les années 90), L’horreur est humaine puise sa pertinence dans la logique de ses choix de publication d’auteurs, longue liste de pointures flirtant avec la marge (Ambre, Hagelberg, Ivang, Killoffer, Thomas Ott, Danny Steve, Willem, X90, Matthias Lehmann, etc.) et regroupés dans ce fanzine sous la bannière du malaise. Ce quatrième numéro se présente comme un bréviaire médical, égrenant tout au long de ses pages des définitions de maladies (y compris des fausses reprenant à leur compte le nom des auteurs), de parties du corps que viennent entrecouper les illustrations des divers participants, toutes ayant pour sujet le corps et sa chair douloureuse. Le résultat est foncièrement glauque, comme vient le confirmer la couverture particulièrement insoutenable. Bizarre.
JP.

 
L’HORREUR EST HUMAINE #4 | Collectif
60 pages | 6,5 EU + 1,5 EU de port | éditions L’horreur est humaine
(c/o Sylvain Gérand - 26, rue du Tapis vert - 79500 Melle)
   
 
   

M’BOLO #9
Si vous avez apprécié les strips de Los sur Jadecomix, vous pouvez également le retrouver sur son épatant zine M’bolo dont le n° 9 vient juste de paraître. Boxeur à coupe afro, super héros psychédélique et mémoire de préau en col roulé, c’est toujours aussi drôle et absurde et l’arrivée de nouveaux personnages (Super big Toof, Floyd flowers) rajoute encore un peu à son univers doucement décalé. M’est avis qu’un gros éditeur devrait bientôt passer par là…
JP.

M’BOLO #9 | collectif
28 pages | 2 EU + port | auto édition
c/o Los / M’bolo - 4, allée de Paris - Le Greco LGT 13 - 34080 Montpellier

 
   
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