archives  

JadeWeb presse #4

 

presse #0 Le journal de Judith et Marinette #9 | En vrac #16 x | La belle vie #5 | Therapid groop #5 | Le jounal de Benoît #6

presse #1 Lapin #26 et #27 | Le stéréophile | Stripburger | Hang up #1 | La maison qui pue #1 | Via #3 | Le phacochère #28 | Modulations

presse #2 Hôpital Brut #5 et #6 | Novum | Ferraille #18 | Lapislazuli | Modulations | Bile noire #10 | Meridians | Flblb #12 | Le margouillat #8

presse #3 Good stuff #2 | Image gun #1 | Cerveau brouillant comix #1 et #2 | En vrac #18 | L’horreur est humaine #3

 

HeadPress #22

On aimerait bien que des revues de cette sorte existent en français, ça éviterait les contorsions nécessaires des pas tout à fait bilingues (hum...) pour en apprécier tout le jus. Car, c’est bien de jus qu’il s’agit avec Headpress (The journal of sex religion death), somptueuse revue de près de 200 pages entièrement dédiées à une pop culture qui dépote, regarde sous les jupes et fait un doigt aux médias conventionnels. Le sommaire -hallucinant- du numéro 22 (sous-titré " Bad birds ") propose une rencontre (de 62 pages, glups !) avec les toujours confidentiels et cultissimes grand ghanas de la Factory 2000, à savoir Bill Hellfire, Joey Smack, Mickey Ovum… Au programme, un tour d’horizon complet des activités cinématographiques de cette future vénérable institution qui intellectualise le gore, rigole du snuff, fait des bulles avec le softporn et produit à la chaîne d’authentiques nanars intellos aux titres ultra référencés mais toujours alléchants tel Infamous bondage murder, Cannibal doctor ou autres Dead girls don’t say goodbye. Un véritable militantisme du mauvais goût élevé au rang d’art. Ça tombe bien, c’est un peu le créneau de cette revue décapante qui en profite pour interviewer James Elroy, Bruce LaBruce, Jeanie Rivers, Dead Elvis (Qué ?) etc. Complétée de notules sur une culture pop de traviole, des nouvelles, on a droit à un défilé de tordus tordants qu’on aimerait bien rencontrer mais pas forcément avoir pour voisins ! John Waters a enfin des fils... Epoustouflant.
JP.

Head Press # 22 | revue dirigée par David Kerekes
176 pages | 14, 99 $ | éd. Headpress | site

 
     
 

La presse à grumeaux

Ça faisait un moment que nous voulions vous parler de La presse à grumeaux. Ces petites éditions dirigés par Seb Cazes publient depuis un peu plus de deux ans et demi de tout petits livres d’images (6X10 cm) imprimés en quadri. Il s’agit de nous présenter une sensibilité en 16 pages d’illustrations souvent décalées. C’est vendu 10 francs (1,5 E, je présume.) Le travail d’impression est soigné, les qualités graphiques sont souvent époustouflantes. On regrette presque de ne pas en voir plus, mais on est heureux de découvrir à chaque fois un auteur dont on aura hâte de suivre le travail.

Le numéro 6, titré Images, nous présente les dessins d’Isabelle Boinot réalisé sur les pages d’un cahier d’écolier. Nous voyons des bonhommes et des bonnes femmes aux visages difformes. Le trait à la fois enfantin et réaliste donne une dimension tragique à ces figures qui se succèdent dans des poses tragiques (pendaison, éventration, visage ensanglanté, décapitation) que viennent renforcer des instants quotidiens (maternité, piscine), non exempts d’angoisse. Les couleurs (mauve, bleu passé, magenta, quelques tâches d’un vert oppressant) appliqués par touches irrégulières accentuent le trouble qui imprègne ces pages. L’ensemble est touchant, fort, maladif. Ces quelques pages révèlent une personnalité forte, de l’envergure d’une Caroline Sury ou d’une Dominique Gobelet.

La presse à grumeaux publie également des recueils de cartes postales collectif, qui confirment le sentiment de cohérence qui transparaît dans les livres. On sent des jeunes gens exigeants et sensibles, qui s’entrouvrent soigneusement pour nous montrer les cicatrices et les blessures qu’ils portent. C’est beau, douloureux et presque gênant. Le tout est d’une maturité émotionnelle étonnante, qui rappelle le choc ressenti en découvrant les travaux de Fredox et Laëticia dans le numéro 0 de Stronx, il y a dix ans de ça.
Sur le comptoir de certaines librairies de Bande dessinée.

La Presse à Grumeaux
c/o Seb Cazes | 20 rue Jules Ferry, 3200 AUCH | France
mèl

 
     
 

En vrac #19

Partagé entre les anecdotes vécues et des fictions sociales, l’En vrac de Gilles Rochier pose invariablement de bonnes petites questions toujours bien vues avec son (déjà) dix-neuvième numéro. Entre celle : " Tu fais quoi la nuit, toi ? " qu’il lapide rapidement d’un " moi, je dors parce que demain je bosse " et l’illustration d’un texte d’Oxmo Puccino sur la banlieue, Gil n’oublie pas de préciser qu’il rate son bus tous les matins et fait sa crise de nostalgie sur sa première participation au Festival d’Angoulême ; c’était ce début d’année et selon les dires de John " La Belle vie " Larabie, il n’arrêtait pas de râler... Ainsi va la vie.
JP.

En vrac #19 - Gilles Rochier
20 pages - 5 FF PC- 12/14, rue de la Reine Henriette 92700 Colombes
mèl

 
     
 

L'aventure est au coin de la rue

Un petit bonbon amoureusement façonné par Guy Delisle en 1996, L’aventure est au coin de la rue est un tout mimi ouvrage où l’auteur s’invente une histoire d’amour avec une belle inconnue, instantanément relatée par la presse à scandale. Édité par Opossum, qui avait commit il y a quelques années un fanzine éponyme, il faudra vous enquérir auprès de la librairie Opéra comix de Montpellier pour en savoir plus...
JP.

 
       
   

Mycose #12

Une floppée de gens biens sont au sommaire du désormais traditionnel fanzine Mycose (ben oui 12 numéros, déjà...) : Bosley, Jürg, Gomé, Lhemann, Eco, Phil, Libens, Rochier etc... Tout l'undergraphique est là, accompagné de petits nouveaux en béton comme Ben, Bosley, Lem, Monti... Un petite fanzine dont l'apparence ne paye pas de mine mais qui se chauffe à la nitro. A découvrir urgemment.
JP.

Mycose #12 - Collectif
52 pages - Mycose | rue Naimette 35 B-4000 Liège - Belgique
mèl

 
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